jeudi 26 juin 2014

L’ASTEP, et pourquoi pas en maternelle !

Ecole maternelle d'Argonay, classe de GS de Mme Roy (Haute Savoie)
Florian HUET


Introduction

Afin de développer dans les classes un enseignement reposant sur la démarche d’investigation, l’Accompagnement en Science et Technologie à l’École Primaire (ASTEP) se propose de favoriser l’engagement des scientifiques au bénéfice des enseignants de l’école primaire et de leurs élèves. Acteurs et témoins de la science telle qu’elle se fait, ils contribuent à en donner une représentation vivante et stimulante.

Cadre de l’accompagnement en classe

 Dans le cadre de cet atelier, une intervention a été effectuée dans l’école maternelle d’Argonay (Haute Savoie) plus particulièrement dans une classe de grande section de maternelle avec 28 enfants de 5 à 6 ans. En vue de la difficulté de prendre en charge l’ensemble des enfants simultanément, il a été judicieux de répartir deux ateliers sur 6 séances de 2 heures pour avoir des groupes d'effectif acceptable ne dégradant pas l’efficacité des ateliers. Lors des ateliers, il était difficile de laisser les autres groupes en autonomie. La maîtresse les prenait en charge pour continuer leurs apprentissages.

Objectifs généraux

Les interventions ont porté sur l’eau, qui était le thème annuel de l’école. Les deux ateliers ont travaillé sur deux thèmes. Le premier consistait à effectuer un tri entre ce qui flotte et ce qui coule, le second portait sur le choix d'objets permettant de transvaser de l'eau. Ces deux ateliers se prêtaient bien à une démarche d’investigation :
  • Apprentissage autonome autour de ce qu’ils ne connaissaient pas encore et vocabulaire si nécessaire
  • Expression de leur hypothèse concernant ce qu’ils allaient faire
  •  Expérimentation devant tout le groupe
  •   Discussion en groupe sur ce qu’ils ont pu observer


Lorsque qu’un groupe terminait son atelier, la maîtresse prenait ce groupe en charge et procédait à un bilan avec les élèves. Pour cela, elle demandait à chacun de décrire ce qu’il venait de faire via un dessin. La maîtresse annotait ensuite sous la dictée de l'élève ce qu'il avait trouvé intéressant, ce dont il se souvenait.

Organisation

Atelier : Flotte/Coule


L’atelier Flotte/Coule consiste à apprendre à l’enfant des notions d’interaction de taille, de poids, de forme et de matière avec l’eau. Il doit comprendre le mécanisme de la flottabilité.
Les enfants avaient à leur disposition différents objets de la vie courante de tailles, formes et matières variées. Ils avaient également la possibilité de prendre des objets de leur classe. La première étape consistait à ce qu’ils testent par eux-mêmes, dans de grandes bassines d’eau, différents objets  Ce temps permettait également nécessaire d'apprendre du vocabulaire concernant les objets, les formes et les actions effectuées.


Une fois cette étape d’ « auto-apprentissage » effectuée, il leur était demandé de choisir un objet dont ils ne connaissaient pas les interactions avec l’eau. C’est alors qu’ils pouvaient exprimer leurs hypothèses sur la flottabilité de leur objet et justifier celles-ci. On notait les hypothèses dans une grande grille  comme ci-dessous :


L’ensemble des enfants testait chacun leur tour leur objet devant le reste du groupe. Le test consiste à bien repérer ce qu’il se passe si l’objet est lâché de haut, de bas, si on appuie dessus et de bien observer les phénomènes de remplissage par exemple. Les résultats expérimentaux sont alors notés sur une fiche comme ci-dessous avec les observations. Il y a, à ce moment, un échange d’informations sous forme de dialogue entre les enfants. Chacun peut intervenir sur le résultat de l’autre.


La restitution sous forme de dessin et les notes dictées par l’enfant est riche en informations et montre le degré d’application dans l’atelier.








Atelier : Transvasement des volumes


L’atelier Transvasement consiste à apprendre à l’enfant à choisir un ustensile pour un usage donné. Il doit comprendre le mécanisme de transvasement et de quantité.
Les enfants avaient à leur disposition différents objets et contenants de la vie courante de tailles, formes et utilités variées. La première étape consistait à ce qu’ils testent par eux-mêmes différents objets qu’ils avaient en leur possession dans de grandes bassines d’eau. Ce temps  est également nécessaire pour apprendre du vocabulaire concernant les objets et les formes et les actions qu’ils pouvaient effectuer avec les objets.
Une fois cette étape d’auto apprentissage effectuée, il leur était demandé de choisir des objets pour effectuer une action particulière. Cette action devait être décrite par l’enfant en donnant les raisons du fonctionnement ou du non fonctionnement. Par exemple « Est-ce que tu peux remplir une bouteille avec la passoire ? » L’enfant donne donc son hypothèse, par exemple : « C’est très dur de remplir la bouteille car il y a des trous et ça coule ».
Une fois l’hypothèse donnée, l’enfant montre son expérience à l’ensemble du groupe et explique ce qu’il a pu observer et peut proposer une solution. Par exemple : « Je ne peux pas prendre l’eau avec la passoire car il y a des trous mais avec un bol c’est plus facile ». L’enfant est libre de propositions et de discussions avec les autres.
 La restitution sous forme de dessin et les notes dictées par l’enfant est riche en informations et montre le degré d’application dans l’atelier.


Bilan du stage 

Points positifs du stage :


  • L’enseignement à des enfants est un exercice complexe alliant concentration, patience et écoute. Très bon exercice pour la vulgarisation de nos travaux.
  •  Le travail en petit groupe
  • Gagner en clarté d’explication


Points négatifs du stage :


  • Impossibilité de travailler en grand groupe pour effectuer plus de choses
  • La difficulté de mise en place d’un tel atelier dans un planning surchargé


Témoignage personnel :


L’ASTEP m’a permis de faire partager des connaissances et un savoir à des enfants curieux et intéressés. L’adaptation à ce genre de public est un plus pour apprendre à présenter les choses simplement surtout dans le domaine scientifique.

mercredi 25 juin 2014

Transmission et transformation du mouvement

Ecole du Lac, classe de CM2 de Mme Agbemele (Grenoble)
Simon Carrière et Aimie Moulin


Objectifs globaux:

• Savoir repérer un mouvement de translation ou de rotation
• Savoir quand est ce qu'il y a transmission ou transformation du mouvement

Matériel : Boite LEGO mécanique du CREST (https://iufm-crest.ujf-grenoble.fr/crest/)

Séance 1: Etude préliminaire du mouvement


Objectifs de la séance: 
- Savoir reconnaitre un mouvement de translation et de rotation sur des objets de la vie quotidienne
- Introduire les termes de transmission et transformation du mouvement
- Savoir ce qu'est un engrenage


Questionnement: 
Quels types de mouvement connaissez-vous ? Pour faciliter la recherche, nous avons réfléchi sur l’exemple des mouvements d’une voiture.  
Hypothèses des éléves : « en rond », « droit » « en biais » « qui toune », « de côté ».

Manipulation
Etudie du mouvement de cinq objets très souvent manipulés : essoreuse à salade, tire bouchon à crémaillère, stylo, pompe à vélo, bâton de colle. 
Après avoir manipulé ces objets, indiquez le mouvement en entrée et en sortie.
Retour en classe entièrepour essayer de les trier en deux groupes.

 

Trace écrite:
Définition de la translation et rotation (illustré avec des exemples).
Il y a transmission quand le mouvement en entrée et le même que celui en sortie.
Il y a transformation quand le mouvement en entrée et différent de celui en sortie.

 

Séance 2 : Modélisation du mécanisme de l'essoreuse à salade

Partie 1 :


Reproduction de systèmes de transmission à l'aide de LEGO mécanique (se familiariser avec les LEGO mécanique).


Exemple de construction réalisée par un des groupes d'éléves

Partie 2 :

- Présentation et mise en fonctionnement d’une essoreuse à salade.
- Discussion à propos de la fonction d’usage de l’objet (il sert à séparer l’eau de la salade grâce à la force centrifuge), de ses différentes parties (poignée, couvercle, panier) et des caractéristiques de la transmission du mouvement.

Questionnement: 
Quel type de mécanisme (dans le couvercle) permet de faire fonctionner l’objet?
Attention : Il faut insister sur le fait que l’on veut modéliser le système de transmission du mouvement et pas l’objet lui-même.

Hypothèses: 
Sur leur cahier, les élèves essaient de dessiner et de décrire le mécanisme, tel qu’ils l’imaginent.

Modélisation: 
 En utilisant le matériel de la mallette de lego, les élèves, par groupes, réalisent un modèle du mécanisme de l’essoreuse. Faire un schéma de votre montage.

La mise en commun permet de comparer les différentes solutions proposées par les groupes.
Exemple d'engrenage monté par un groupe d'éléve
Schéma d'un éléve, du système de l'essoreuse à salade après avoir réalisé le montage

Trace écrite : 
Les dessins de la phase d’hypothèses peuvent servir de trace pour chacun des groupes. Un engrenage est constitué de roues dentées. Il permet de transmettre un mouvement de rotation avec contact. Dans un engrenage, les roues tournent en même temps mais en sens contraire. La première roue (celle qu'on tourne) est appelée roue menante, la seconde roue menée. Les deux roues tournent en sens contraire.

 

Séance 3 : Modélisation du mécanisme du vélo

Partie 1 :

Questionnement : 
Quel type de mécanisme permet de faire tourner la roue arrière du vélo?


Hypothèses :  
Sur leur cahier, les élèves essaient de dessiner et de décrire le mécanisme, tel qu’ils l’imaginent.
Schéma montrant comment fonctionne un vélo (par un éléve)
Modélisation :  
En utilisant le matériel de la mallette de lego, les élèves, par groupes, réalisent un modèle du mécanisme du vélo. Faire un schéma de votre montage. La mise en commun permet de comparer les différentes solutions proposées par les groupes.

Exemple de construction réalisée pour le système du vélo

Schéma du système du vélo réalisé par un groupe d'éléves


Trace écrite 
Pour faire avancer un vélo on appuie sur les pédales qui mettent en rotation le pédalier (roue dentée). Le pédalier entraine la chaine qui met à son tour en rotation le pignon (roue dentée) fixé sur la roue arrière. Ainsi, la roue arrière se met à tourner.

Partie 2 :   

Exercices de restitution (cf pdf)



 

mardi 24 juin 2014

Les changements d'états

Ecole du Lac, classe de CM2 de Mme Agbemele (Grenoble)
Simon Carrière et Aimie Moulin


Objectifs globaux:

• Connaître les trois états de l’eau et les changements d’états associés
• Connaître les températures de fusion, de solidification, et d’ébullition.
• Savoir qu’il y a conservation de la masse et non conservation du volume
• Emettre des hypothèses, mettre en œuvre une expérience, réaliser des schémas.
Matériel : Boite sur les changements d'états du CREST (https://iufm-crest.ujf-grenoble.fr/crest/ )

Séance 1 : Introduction et fusion de la glace


Objectifs de la séance:
- Connaître du vocabulaire spécifique : fusion, état solide et état liquide.
- Etre capable de définir les états solide et liquide de l’eau.
- Trouver les facteurs qui ont un effet sur les changements d'états.

Questionnement:
Diaporama sur les états de l'eau pour recueillir les conceptions des élèves sur le sujet. Où trouve t'on de l'eau? Quels sont les différents états qu'ils connaissent?
Trouve-t-on ces états dans la nature?

Comment la glace devient-elle de l’eau? Que se passe-t-il lors de ce changement?
Comment peut-on faire fondre un glaçon? Et comment peut on faire pour obtenir la température à laquelle il fond?

Formulation d'hypothèses:  
Les élévent note les résultats qu'ils pensent obtenir. Réflexion en groupe sur l'expérience à mettre en place selon le matériel disponible.

Expérience
Fonte d'un glaçon. Durant l'expérience, chronomètrer et relever la température toute les 3min. Dessiner régulièrement ce que vous voyez.

Schéma d'éléve au début et à la fin de l'expérience sur la fusion


Trace écrite:
Au début, l’eau est sous forme de glace. Lorsque la température atteint les 0°C, cette glace devient progressivement de l’eau. Lorsque toute la glace est devenue de l’eau, la température augmente de nouveau. Ce passage de la glace à l‘eau liquide est un changement d’état appelé fusion.


Séance 2 : La température de solidification


Objectifs de la séance:
- Connaître la température de solidification et repérer qu’il s’agit d’une température constante.
- Conservation de la masse lors des changements d'états.

Partie 1:

Questionnement: Quel expérience peut on faire pour savoir comment la masse évolue lors du passage de l'état solide (glaçon) à l'état liquide (eau)?

Hypothèse: sur le devenir de la masse après la fonte du glaçon.

Expérience: Mettre un glaçon sur la balance, le peser et le laisser fondre dans le pot de confiture.Noter la valeur et repeser le pot une fois que le glaçon a fondu.

Partie 2:

Questionnement
Nous avons vu comment l'eau se transforme en glace. Comment pourrions nous obtenir de l’eau solide à partir d’eau liquide? A quelle température cela va-t-il se faire? Que va-t-on observer?

Hypothèse: 
Chaque éléve note ses hypothèses sur son cahier. Réflexion en groupe sur l'expérience à réaliser.

Expérience: 
On utilise un tube à essai avec un peu d'eau et un thermomètre pour relever la température. Déposer le tous dans un mélange réfrigérant (glace pilée+sel) dans un pot de confiture. 
Les éléves relévent la température toutes les minutes et schématisent l'expérience au début, après 5 minutes et à la fin.


Schéma d'éléve au début et à la fin de l'expérience pour l'expérience sur la solidification

Tableau de relevé de température d'un éléve pour l'expérience sur la solidification

Trace écrite:
Lorsque la température atteint les 0°C, cette eau devient progressivement de la glace. Lorsque toute l’eau est devenue de la glace, la température diminue de nouveau. Ce passage de l’eau liquide à la glace est un changement d’état appelé solidification. Lors de ce changement d’état, il y a conservation de la masse et augmentation du volume.

Séance 3 : La vaporisation de l'eau


Objectifs de la séance:
- Connaître du vocabulaire spécifique: vaporisation, ébullition, évaporation, condensation.
- Découvrir que l'eau ne disparaît pas mais s'évapore.
- Découvrir que la température d’ébullition reste constante et proche de 100°C.

Questionnement:
Que devient l’eau du linge ou du sol mouillé ? Imaginer une expérience pour vérifier ces hypothèses. Quelques élèves viennent expliquer leur schéma. Diffuser les photos des expériences sur l’évaporation pour entamer une discussion avec les élèves.

Expérience en classe:
avec une plaque chauffante, un plat transparent et un couvercle pour observer la buée. Les élèves viennent relever la température indiquée par le thermomètre deux par deux régulièrement. Il la reporte au tableau dans un tableau de la température en fonction du temps.
Il note aussi ce qu'il observe (ébullition, buée,..)
Schéma d'éléve pour l'expérience sur la vaporisation

Trace écrite:
Le changement d'état de l'eau liquide à l'état gazeux (vapeur) s'appelle la vaporisation. Cette transformation se fait à température constante de 100°C .
  

Séance 4 : Restitution des connaissances (effectuée par la maitresse, cf document 1)

lundi 23 juin 2014

Témoignages

Etudiant
L’ASTEP m’a permis de m’ouvrir à un autre public de « scientifiques ». Les enfants disposent de connaissances qu’ils expriment à leur façon, ils sont curieux de tout. J’ai donc appris à adapter mon langage et ma manière d’enseigner à mon public. Cette expérience m’a également permis de gagner de l’assurance à l’oral.

Enseignant:



·         Une opportunité pour les enfants de rencontrer une étudiante spécialisée dans une discipline.
·         Une complémentarité des compétences : théoriques et didactiques.
·         La possibilité de faire travailler les enfants en ateliers collectifs ou en demi-groupes.
·         Des séances soigneusement préparées avec une démarche très cohérente, adaptées aux enfants.
·         Une assistante précieuse pour l'installation matérielle et pour sa gestion.
·         Une collaboratrice agréable et efficace.
  

Enseignante CM2:

Expérience très positive dans la mesure où les élèves ont à chaque séance pratiqué une démarche scientifique. Les élèves ont pu utiliser du matériel qui ne leur était pas forcément accessible sans la venue d’intervenants extérieurs de l’ASTEP. La classe était répartie en plusieurs groupes et chaque élève a pu manipuler à chaque séance, ce qui a boosté leur motivation. Elèves très motivés par ces manipulations, expérience globalement très intéressante pour les élèves qui en redemandent!


Conseil pour les intervenants à venir: Bien penser à réexpliquer du vocabulaire qui nous paraît basique mais qui n'est pas forcément accessible pour tous les élèves. Penser à aider les élèves pour les traces écrites, préparer peut-être des documents à compléter pour les comptes-rendus d'expériences, certains ayant du mal à faire des schémas corrects.

Electricité

Ecole Lafontaine Classe de CM1/CM2 de Mme Carrive (Grenoble)
Emmanuelle Bichaud et Philippe Bézard

Ecole Haut Maché Classe de CE2 de Mme Langlois (Chambéry)
Dubelley Florence


Le but de l’intervention était d’assister la maitresse sur l’apprentissage de notions d’électricité.
Suivant le niveau de la classe dans laquelle l’intervention a eu lieu, les séances ont été organisées de manière différentes et sur une durée différente.



CE2
CM1/CM2
Durée
1h15
1h
Séance 1
Les différentes sources d’énergies : l’éolien, le photovoltaïque, le nucléaire, l'hydraulique, le thermique à flamme.
La notion de circuit électrique (circuit fermé, etc)
Séance 2
La notion de circuit électrique (circuit fermé, etc)
Matériaux isolants et conducteurs. Notions élémentaires de sécurité, attitudes à adopter en cas de danger.
Séance 3
Matériaux isolants et conducteurs.
Circuits série et dérivation
Séance 4
Circuits série et dérivation
Les sources d'énergie renouvelables ou non : l'éolien, le photovoltaïque, le nucléaire, l'hydraulique, le thermique à flamme.
Séance 5
Réalisation d'un mini-jeu sur les principes de l'électricité.
Réalisation d'un mini-jeu sur les principes de l'électricité.
Séance 6
L’électricité : De la centrale à la maison. Notions élémentaires de sécurité
-
 
La notion de circuit électrique

CE2/CM2 :
Lors de cette séance, il a été demandé aux élèves de réussir à allumer une ampoule à l'aide d'une pile et de fils électriques. La solution et les différents éléments leurs ont été expliqués et définis après un moment de recherche par binôme.

CE2 seulement :
Les symboles ont également été introduits lors de cette séance. En effet les enfants ont une certaine manière de représenter les choses, pas toujours compréhensible les uns des autres. Ainsi on explique aux enfants qu’il existe un « langage universel » en électricité, compris de tous, en utilisant les symboles.


Matériaux isolants et conducteurs

CE2/CM2 :
Plusieurs objets de matériaux différents leurs ont été présentés (élastique en caoutchouc, film plastique, trombones, morceaux de bois, pointe diamant, Silicium, céramique, etc...) et le but des élèves était de démontrer si les matériaux pouvait conduire ou non l’électricité. Le but étant ici d’introduire une démarche scientifique en validant par l’expérimentation des hypothèses formulées par les élèves. Les notions élémentaires de sécurité et les comportements à adopter en cas de danger électrique ont également été abordés.

CE2 seulement :
Pour terminer la séance sur ce thème, un jeu a été réalisé en classe avec les CE2 dans l’objectif de déterminer les acquis de chaque élève. Ce jeu est disponible sur le site http://jeunes.edf.com/ dans la partie isolant ou conducteur.


Notions élémentaires de sécurité 

CE2 et CM1/CM2 :
Les deux dangers présentés aux enfants sont l’électrocution et les risques d’incendie.

CE2 seulement :
Un jeu a été réalisé en classe avec différents exemples de cas dangereux de la vie quotidienne. Les enfants doivent identifier les différents cas, expliquer pourquoi c’est dangereux et proposer une solution. Ce jeu est disponible sur le site http://jeunes.edf.com/ dans la partie sécurité.


Circuits série et dérivation

CE2 et CM1/CM2 :


Il a été demandé aux élèves d'allumer plusieurs ampoules avec une seule pile et des fils électriques. L'objectif ici était de voir quel type de circuit les élèves feraient par eux-mêmes. Les différentes solutions ont été présentées par les élèves eux-mêmes, notre apport étant de regrouper les circuits en série et ceux en dérivation ensemble, de souligner les similitudes et les différences et d'expliquer le principe.
Réalisation d'enfants: Circuit en dérivation / circuit en série.

CE2:
Un parallèle avec des objets de la vie quotidienne a été effectué avec les enfants du CE2.
à Quel dispositif électrique fonctionne en série ou en dérivation :
  • Guirlande électrique (ancienne) = série
  • Plafonnier de la classe = dérivation
Dans chacun des cas, le questionnement suivant a été posé aux enfants : « d’où vient l’électricité ? », « combien de sources d’électricité existe-t-il ? », « combien de dispositifs (lampes) sont alimentés ? ».


Les sources d'énergie

CM1/CM2:
Pour toutes les sources d'énergie à l'exception du photovoltaïque, les descriptions ont été basées sur le principe de la dynamo qui a été présenté via une vidéo d'expérience (par manque de matériel, notamment des aimants assez puissants). Toutes les questions des élèves ont été répondues, ce qui a amené la notion de l'atome à être montrée via une image de microscopie électronique à transmission qui fait apparaitre ces derniers. La description du principe photovoltaïque a été la plus problématique et a nécessité l'introduction de la charge électrique et de l'électron qui est finalement bien passée (du fait de l'image des atomes).


CE2:
Il a été demandé dans un premier temps aux enfants : « Qu’est ce que l’énergie pour toi ? » Les différentes réponses ont ensuite été rassemblées au tableau. Un texte a ensuite été distribué aux enfants expliquant qu’est ce que l’énergie. Ce texte reprenait en grande partie l’ensemble des idées des enfants et a permis de leur apporter le vocabulaire nécessaire. Puis nous avons listé quelles étaient les différentes sources d’énergie (soleil, vent, eau, …) et à chaque source d’énergie a été associé le type d’énergie / son mode de production (solaire / photovoltaïque,  éolienne, hydraulique, ….)


Réalisation d'un mini-jeu sur les principes de l'électricité

CM1/CM2: Jeu  questions/réponses
La cinquième séance était consacrée à l’étude de la fabrication d’un jeu regroupant les différentes notions acquises au cours des séances précédentes. 


Schéma de principe du mini jeu.

Notre idée était de se rapprocher de ces petits jeux vendus dans le commerce où le joueur appuie sur un bouton correspondant à la réponse pour la question qui lui est posée. Si la réponse est juste, une lumière s’allume. Dans notre cas, un élève place un fil dans l'ouverture correspondant à la question à laquelle il souhaite répondre et un fil dans la réponse adéquate.

Le matériel fourni était une pile, une ampoule, une petite feuille cartonnée avec le numéro des questions/ réponses dessus, des attaches parisiennes et des fils.
Par groupe de 2, les élèves font le montage : chacun prévoit un jeu de 5 questions avec 5 réponses possibles pour chacune d’entre elles.
Derrière le carton, il relie via une attache parisienne une question à sa réponse. On s’arrangera pour que chaque question ait une réponse avec un numéro différent.
Il pose sa question à son camarade, celui-ci donne sa réponse. Pour vérifier si la réponse est juste, c’est simple :
  • On relie le fil qui vient de l’ampoule à l’ouverture qui correspond à la question posée
  • On relie le fil qui va vers la borne – de la pile à l’ouverture qui correspond à la réponse proposée
Si la réponse est juste, comme l’attache parisienne est conductrice, le courant va pouvoir passer par là pour fermer le circuit et allumer la lampe. Si la réponse est fausse, le circuit reste ouvert et la lampe ne s’allume pas.

Une fois toutes les questions répondues, on inverse les rôles et le deuxième élève peut modifier la position des attaches parisiennes à son envie.

Les élèves ont été placés comme les concepteurs du jeu sans aucune autre indication que la consigne et le principe du jeu attendu.
Nous avons répondu à leurs questions et étions à disposition pour clarifier et/ou rappeler les attentes.
Les principes de base des symboles et des schémas électriques ont été introduits à l'occasion (symbôle d'une pile, d'une ampoule, etc...).

CE2: Allumer le nez d’un clown
Dans un premier temps, l’objectif de l’enfant est de faire briller le nez d’un clown (qui est remplacé par une ampoule). L’enfant dispose d’une pile, de deux fils électriques, d’une ampoule et d’un clown en papier. Chaque enfant évolue à son rythme.
Réalisation finale du jeu.



Une fois l’exercice terminé, il est possible de le faire évoluer en modifiant les consignes :
  • Allumer le nez du clown à distance : Demandé à l’enfant dans un premier temps de quoi il aurait besoin comme matériel (interrupteur + fil). Une fois la réponse trouvée, donner le matériel et laisser faire le montage.
  • Mettre les enfants par deux et leur demander :

o   D’allumer les nez de deux clown en même temps avec une seule source d’énergie (et donc une seule pile). Remarque : certains enfants laissent les deux piles dans le montage. Bien leur expliquer qu’une seule pile est suffisante. (circuit en série)
o   De réaliser un montage qui permet de faire briller le nez d’un clown même si le nez de l’autre clown « grille ». (circuit en dérivation)

Toutes ces questions permettent de revoir les différentes notions abordées lors des différentes séances.



L’électricité: de la centrale à la maison


Source: jeunes.edf.com

L’image suivante a été présentée aux enfants pour expliquer le parcours de l’électricité de la centrale jusqu’à la maison. Les différentes notions ont été abordées : Centrales électriques, réseau de transport très haute tension, pylônes, transformateurs, disjoncteur… Un parallèle avec le système routier a été réalisé pour la compréhension (autoroutes, routes, …).